Colère pour un sou perdu

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Ce tableau veut interpeller le spectateur, éveillant un sursaut d’émotions primitives par ses rouges qui soufflent le chaud et le froid. Mais très vite ce dernier se trouve confronté à un regard et une bouche dont les lignes à peine esquissées ne masquent en rien l’agressivité. Le spectateur, dont la curiosité est nourrie par des graphiques délicats qui accentuent l’ambivalence entre le figuratif et l’abstrait, peut alors laisser libre cours à ses sentiments, puiser dans ses souvenirs, nourrir ses interprétations avant, finalement, de s’approprier la Colère. 

 

 

 

20

 

Cette variation de Colère pour un sou perdu ne se satisfait pas d’un simple changement de couleurs. Certes on perçoit une plus grande retenue dans la dominante bleue mais, surtout, le regard de côté et la bouche sans profondeur n’accrochent plus le spectateur de plein fouet. Les graphiques ont perdu de leur définition et semblent se dissoudre à l’arrière-plan. Le moment de colère a passé.